Mal de tête information

Les différents types de migraines,
épidémiologie et mécanismes généraux

Une migraine avec aura

Le terme "mal de tête" est un générique, non spécifique, qui réfère à une douleur émanant de la tête (crâne, face, portion supérieure du cou).

Examen en détail des mécanismes neurobiologiques de la migraine. Une bonne connaissance de ceux-ci aidera le patient à prendre une part plus active dans son traitement

Les stratégies de traitement sont définies au cas par cas, selon les objectifs poursuivis et des principes de traitement pharmacologique et non pharmacologique.

Plusieurs causes, voire quelques centaines, peuvent être responsables d'une céphalée. À première vue, l'analyse d'un problème de céphalée peut donc apparaître comme un défi de taille.

On peut librement définir ce type de migraine comme étant une hallucination. Elle peut influer sur l'un ou l'autre des cinq sens ou se présenter comme un état de la conscience modifié. Chez certains, l'aura est strictement visuelle alors que chez d'autres, il s'agit d'une distorsion de la réalité. Cette distorsion les perturbe à tel point qu'ils préfèrent ne pas en parler; elle peut donc être plus répandue qu'on ne le croit. Une aura peut être positive ou négative.
Une aura positive provient d'une lumière vive, manifestée sous forme de zigzags ou d'autres motifs. Elle peut influer sur l'un des sens, de sorte que, par exemple, vous pourriez entendre de la musique alors que personne n'en joue.
Une aura négative ampute un élément de la réalité; par exemple, on peut apercevoir une tête sans visage ou un trou qui s'agrandit sur une page que l'on est en train de lire.
Elle peut également toucher l'un des autres sens, de sorte que vous n'entendez pas les gens parler ou que vous ne goûtez plus vos aliments.
Une aura visuelle (ou scotomé) peut apparaître sous forme d'étoiles, de lumière vive, de volutes ou même d'elfes!
Le motif de l'aura peut être aussi compliqué que celui d'un tapis de Perse ou présenter une vision de quelqu'un, d'un animal ou d'une scène.
Tout peut paraître soudain plus petit ou plus grand (Lewis Carroll, auteur de Alice au pays des merveilles, souffrait probablement d'auras visuelles!).
Une hallucination olfactive peut s'avérer très agréable, si elle fait appel au parfum des fleurs sauvages, ou très déplaisante.
Une hallucination tactile peut prendre la forme d'une sensibilité au toucher exacerbée, d'une faiblesse momentanée à la partie inférieure du corps, d'une modification du tonus musculaire (soit qu'il devienne très tendu, soit qu'il se relâche complètement) ou du goût (certains ont un goût bizarre dans la bouche, d'autres perdent ce sens).
Une hallucination de la conscience peut se manifester par un changement complet de la mémoire, de l'élocution ou de la perception.
L'aura peut subsister pendant quelques minutes ou aussi longtemps qu'une heure et elle est généralement suivie d'autres symptômes du mal de tête, de la nausée et du vomissement, ainsi que d'une sensibilité accrue à la lumière et aux sons. Il peut y avoir une période de flottement entre la fin de l'aura et le début du mal de tête. Chez certains, aucun mal de tête ne succède aux manifestations de l'aura.

La migraine avec aura se diagnostique en appliquant les mêmes critères, sauf pour la fréquence des épisodes. En effet, un diagnostic de migraine avec aura est autorisé après seulement deux épisodes antérieurs (au lieu de cinq). Une aura doit est présente.
De 15 % à 20 % des personnes souffrant de migraines connaîtront ce que l'on appelle des auras. Il s'agit de troubles neurologiques qui apparaissent le plus souvent avant la céphalée et qui persistent de 15 à 25 minutes. Ces troubles sont transitoires et tout à fait réversibles. Les symptômes neurologiques propres à l'aura s'installent d'une façon progressive, contrairement aux symptômes neurologiques liés à des troubles circulatoires, qui s'installent d'une façon abrupte. L'aura se développe donc au niveau des zones réceptrices du cerveau.
Les zones visuelles sont les plus fréquemment touchées, suivies des zones sensitives et des zones du langage.
Une aura visuelle classique se caractérise par l'apparition d'une brillance sous forme de point, de ligne, de ligne brisée, située d'abord au centre de l'un ou l'autre des champs visuels, puis progressant lentement vers la périphérie, alors que souvent elle aura adopté une forme en croissant ou en fortification. Cette zone de brillance est suivie d'une vague de vision embrouillée, qui suit le même parcours que celui suivi par la brillance. Il va sans dire que devant l'apparition d'une telle perturbation visuelle interférant avec la vision précise et la lecture, d'aucuns éprouveront un sentiment de panique, craignant de perdre la vue. Il faut se rappeler ici que l'aura est un phénomène totalement réversible.
De la même façon, et comme autre manifestation de l'aura, un migraineux pourra ressentir des engourdissements s'installant progressivement dans la main, puis à la face du même côté. Plus rarement, en cours d'aura, le langage pourra être perturbé, surtout sous forme de difficulté à trouver les mots et à s'exprimer d'une façon fluide.

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