Mal de tête information

Les causes du mal de tête,
de la céphalée et de la migraine

Les facteurs alimentaires dans le mal de tête

Le terme "mal de tête" est un générique, non spécifique, qui réfère à une douleur émanant de la tête (crâne, face, portion supérieure du cou).

Examen en détail des mécanismes neurobiologiques de la migraine. Une bonne connaissance de ceux-ci aidera le patient à prendre une part plus active dans son traitement

Les stratégies de traitement sont définies au cas par cas, selon les objectifs poursuivis et des principes de traitement pharmacologique et non pharmacologique.

Plusieurs causes, voire quelques centaines, peuvent être responsables d'une céphalée. À première vue, l'analyse d'un problème de céphalée peut donc apparaître comme un défi de taille.

Vous vous rendrez peut-être compte que la consommation de certains aliments, tels que le chocolat, entraînera invariablement une migraine, bien qu'une petite quantité de lait ne fasse aucun tort. De même, vous pourriez vous apercevoir que vous pouvez consommer ces mêmes aliments à condition que le stress ne vous accable pas.
Ainsi, il y a des femmes qui mangent du fromage et du chocolat sans ennui trois semaines sur quatre et qui s'aperçoivent qu'ils leur donnent la migraine pendant la semaine précédant leurs règles.
Nous savons que la pluie tombe des nuages, bien qu'il ne pleuve pas nécessairement lorsque le ciel est nuageux.
Vous pourriez finir par apprendre à discerner le moment où vous pouvez consommer tel ou tel aliment sans encourir de migraine et quand l'éviter.
De même, vous pourriez manger un peu de chocolat sans déjeuner d'une tablette entière. L'association entre les aliments fait pencher le plateau de la balance entre la limite permise et l'excès. De plus, sous l'empire de la fatigue, du stress ou de la tension prémenstruelle, vous risquez d'oublier que certains aliments sont susceptibles de provoquer chez vous une migraine.

Si vos migraines sont déclenchées par certains aliments, vous pourriez souffrir d'une sensibilité ou d'une intolérance alimentaire.
Tenez le journal de vos menus afin d'identifier les aliments auxquels vous êtes sensible.
Si vous soupçonnez un aliment d'être responsable de vos migraines, rayez-le du menu pendant plusieurs semaines et voyez si cela change le profil de vos migraines.
N'éliminez qu'un seul aliment à la fois. Si vous n'avez la migraine que lorsque vous mangez ne serait-ce qu'une petite portion de tel aliment, vous souffrez peut-être d'une intolérance alimentaire par rapport à ce dernier. On pense que ceux qui développent une intolérance alimentaire par rapport à certains aliments et substances chimiques ont une réaction allergique lorsqu'ils en consomment. La migraine peut justement être cette réaction, bien qu'il ne s'agisse pas à proprement parler d'une allergie. Si vous pensez que vos migraines peuvent être causées par une sensibilité ou une intolérance alimentaire, consultez un spécialiste.
Lorsque vous aurez identifié les aliments qui vous donnent la migraine, plusieurs avenues s'ouvriront devant vous. En voici quelques-unes :

  • vous endurcir au point où vous n'éprouverez plus aucune sensibilité envers ces aliments suspects
  • les éliminer simplement de votre diète, ce qui signifie qu'il faudra sans cesse surveiller tout ce que vous boirez et mangerez
  • vous désensibiliser par rapport aux aliments responsables en absorbant des doses homéopathiques de dilutions des aliments en question. Il ne s'agit pas ici d'homéopathie traditionnelle en vertu de laquelle un seul remède est administré afin de contrer un ennui de santé précis (et non la sensibilité du sujet).

La migraine et le régime alimentaire

Les théories portant sur l'alimentation sont aussi variées que nombreuses, mais peu proposent de solutions claires. Ici encore, il importe de se demander ce qui nous convient le mieux. Le choix est pratiquement illimité: régime d'aliments crus, régime macrobiotique, associations alimentaires, régime Wright, régime Pritkin, etc. Tout ce dont nous sommes assurés, c'est que certains régimes fonctionnent pour certaines gens et pas pour d'autres.

Si vos migraines coïncident avec des baisses de sucre ou si vous en souffrez au réveil, efforcez-vous consciemment de bien vous alimenter à des intervalles de quatre heures. Ne sautez pas de repas ou ne mangez pas sur le pouce, buvez un breuvage au lait chaud avant le coucher et mangez même un sandwich. Ce conseil est souvent prodigué, en dépit de la bizarrerie qu'il recèle. Le lait chaud contient du tryptophane qui est transformé en sérotonine. Le taux de sérotonine grimpe avant le déclenchement d'une migraine et il s'agit d'un élément que certains doivent éviter. Voilà un exemple parmi tant d'autres d'une chose qui en soulage plusieurs alors qu'elle provoque chez d'autres la migraine dont elle épargne les premiers.
Si vous avez tendance à souffrir de la migraine lorsque votre taux sanguin de sucre est faible, la responsable pourrait s'avérer votre production d'insuline. Chez certains, le sucre raffiné stimule le pancréas afin qu'il déverse l'excédent d'insuline qui metabolise non seulement le sucre récemment consommé mais également tout le sucre déjà présent dans le courant sanguin. Il en résulte alors une baisse du taux sanguin de sucre à un niveau inférieur à ce qu'il était avant. En évitant de consommer du sucre, on s'évite ces fluctuations en dents de scie du taux sanguin de sucre. Si vous souhaitez vous défaire de l'habitude de consommer du sucre, vous devrez consommer quantité de riz brun, de pain de céréales entières et de pâtes (ou tout autre type d'hydrates de carbone non raffinées) à chaque repas. Les collations à teneur élevée en protéines sont conseillées (fromage, viande, poisson, beurre d'arachide, etc.).

Le jeûne et les facteurs alimentaires

En comprenant que la migraine puisse par certains aspects de ses mécanismes fondamentaux représenter une crise énergétique du cerveau, il devient plus facile de comprendre que le jeûne, soit relatif ou absolu, puisse constituer un facteur déclenchant. La régularité de l'apport alimentaire est essentielle chez les migraineux. Sauter un repas se révèle bien souvent un facteur déclenchant.
Une étude récente, faite en Israël, a démontré une augmentation nette de l'incidence de la migraine durant la période de Yom Kippour.

Les facteurs alimentaires, bien que certains soient nettement impliqués dans la genèse de certaines attaques migraineuses, sont recherchés ou évoqués plus souvent qu'autrement. Il ne faut pas s'en surprendre outre mesure, puisque les nausées et les vomissements font partie des manifestations migraineuses.
Dès lors, il n'y a qu'un pas à franchir pour attribuer à une cause digestive l'origine de la migraine. On observait d'ailleurs, il y a quelques années, que plusieurs des patients affligés du syndrome "postcholécystectomie" (après l'ablation de la vésicule biliaire) continuaient à souffrir de vomissements et de céphalées épisodiques, malgré l'ablation de cet organe. (On avait enlevé la vésicule biliaire à ces migraineux pour traiter ce qui était caractéristiquement des migraines!)

Des déclencheurs alimentaires sont présents chez environ 30 % à 40 % de la population des migraineux. Dans la plupart des cas, ils ont d'emblée été décrits par les sujets qui en étaient atteints. En effet, les déclencheurs alimentaires produiront leur effet en général quelques heures après l'exposition. Il ne faut pas rechercher dans la diète d'il y a trois jours un élément qui aurait pu déclencher la migraine d'aujourd'hui. Il faut cependant rechercher, peut-être dans les aliments en conserve d'apparence banale, la présence d'additifs (nitrites, glutamate monosodique, aspartame, sulfites) qui, eux, peuvent déclencher une attaque migraineuse. Certains aliments aussi peuvent contenir des aminés biologiques déclencheurs de migraine. C'est le cas de la tyramine dans certains fromages et produits fermentes (vins et bières).

Le rôle du chocolat comme facteur déclenchant demeure quelque peu controversé. Il contient bien de la phényléthylamine et certains dérivés de la caféine, agents qui en soi peuvent probablement déclencher des migraines chez les sujets susceptibles. Cependant, une étude de Blau aurait tendance à démontrer que la consommation de chocolat pourrait n'être qu'une des manifestations du prodrome migraineux. Certains rechercheront des produits fort concentrés en sucre, encore là comme manifestation comportementale automatique pour contrer la crise en énergie du début de la migraine.
La caféine semble avoir un rôle négatif en migraine tant par son sevrage, même en petites quantités, comme c'est le cas parfois en migraine du weekend, que par son effet excitant. Il est donc recommandé aux migraineux actifs d'éviter la caféine sur une période minimale de trois mois, et de comparer la fréquence migraineuse avant et après l'intervention. La mesure précise d'un effet positif potentiel d'un retrait de la caféine ne peut se faire qu'à travers un calendrier des migraines.

Un apport alimentaire insuffisant

Les repas manques ou retardés occasionnent souvent une légère chute de glycémie, ce qui déclenche une migraine. C'est généralement le déclencheur le plus important chez les enfants, surtout lorsqu'ils traversent une poussée de croissance ou qu'ils pratiquent des exercices vigoureux. Cela explique pourquoi les enfants reviennent de l'école avec une mauvaise céphalée ils n'ont tout simplement pas assez mangé ou pas assez souvent pour maintenir leur glycémie.
De même, l'apport alimentaire insuffisant peut être un déclencheur important chez les adultes. Le fait de sauter le déjeuner déclenche habituellement un accès de migraine vers la fin de la matinée, alors que lorsqu'il s'agit du dîner, l'accès se produit en fin d'après-midi. Si vous souffrez de migraine en vous éveillant, il est utile de remettre en question l'heure de votre souper, qui peut être très tôt. Un bol de céréales à la fin de la soirée peut suffire à prévenir une migraine.
De nombreux migraineux constatent qu'ils doivent manger fréquemment de petites collations, environ à toutes les quatre heures, pour éviter les variations de la glycémie qui peuvent être un déclencheur. Les collations sucrées et le chocolat conviennent, mais préférablement, à la fin d'un repas et non comme repas.

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